https://www.sudoc.abes.fr/cbs/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=006236979
pour la bibliothèque du centre CNRS A.G. Haudricourt à Villejuif en France). Une partie des données présentées dans cet ouvrage, notamment celle ayant trait à la tonologie verbale, a fait l’objet d’une publication en 1995, Le zande, in Boyd, Raymond, éd., Le système verbal dans les langues oubang[u]iennes, München: LINCOM Europa, 165-197. Cet exposé aurait besoin de quelques aménagements mineurs ; autrement, il représente toujours ma vision du système verbal zande. Dans les documents que je dépose ici, j’essaie d’une part de décrire les principes généraux qui régissent la tonologie du zande et je présente d’autre part une description de ses classes tonales nominales. À ces descriptions de base j’ajoute une étude détaillée de ses pronoms et démonstratifs.
4. En ce qui concerne le système vocalique, le chapitre de ma thèse qui était consacré à ce sujet a été développé et précisé dans un article, Les harmonies vocalique du zande, publié dans le journal Lingua 101:1-19 en 1997.
5. Ma thèse comportait également un chapitre consacré à la description du système consonantique du zande. Il était rédigé dans une optique purement descriptive et ne comportait même pas de bibliographie à part des citations du dictionnaire zande-anglais des Gore dont la dernière édition date de 1952. Au niveau théorique, cette étude dérivait en fait de N. S. Troubetzkoy, Principes de phonologie, dont la traduction française était disponible chez Klincksieck despuis 1976 mais l’analyse était filtrée par un recours au calcul matriciel. Les matrices employées pour la description de la phonologie d’une langue naturelle n’ont pas d’intérêt particulier dans le cadre d’une théorie mathématique mais elles permettent de représenter de façon claire les classes des phonèmes constituées sur la base de leurs traits pertinents et elles permettent ensuite la représentation diagrammatique du système en trois dimensions.
Dans un deuxième temps, j’avais effectué des calculs statistiques concernant la fréquence des consonnes dans les différentes positions des polysyllabes qui ne peuvent être formés que de suites de cv(v) (c = consonne, v= voyelle). Ces calculs sont indispensables pour la compréhension de l’harmonie consonantique dans le cadre de l’unité significative en zande.
L’ensemble de ces
descriptions m’avait également permis de développer des hypothèses
concernant la diachronie du système phonologique zande.
Ce chapitre,
trop rapidement révisé, était entaché d’un certain nombre
d’erreurs de calcul et d’analyse dont la détection exigeait la
réalisation d’une longue série d’opérations de vérification. Les
membres du jury de thèse n’avaient certainement pas le temps nécessaire à ce genre
d’exercice et par conséquent ne prenaient en considération que les méthodologies
adoptées et les résultats obtenus. Nous essayons d’apporter dans le document
présenté ici
les rectifications nécessaires, tout en profitant, bien entendu, des
connaissances du zande, engrangées pendant les
décennies qui ont suivi la rédaction originelle.
6. Dans le chapitre cité en paragraphe 5 ci-dessus, j’avais traité de façon superficielle la question des “semivoyelles” en zande. Je m’aperçois aujourd’hui de l’insuffisance de cet exposé et je développe ici ce thème, souvent particulièrement complexe dans les langues oubanguiennes.