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Le zande (pá zāndē), langue oubanguienne



    Cette page donne accès aux documents suivants :

1. 
“Adjectives” : one descriptive linguist’s struggle with a “typological generalization. Il s'agit d’une communication présentée à un atelier organisé par Martin Haspelmath et Walter Bisang sur le thème de “la tension entre la description et la typologie des langues” à la conférence annuelle de la Deutsche Gesellschaft für Sprachwissenschaft à Biedefeld en mai 2005 ; son objectif était de montrer que, si ‘la maison neuve’ et ‘la nouveauté de la maison’ s’exprimaient de la même façon et étaient à interpréter selon le contexte, de même que ‘le chien du chef’ et ‘le chien imposant’, la création de catégories grammaticales pour le nom et pour l’adjectif était inappropriée et que seules devaient être prises en considération les fonctions de déterminé et de déterminant.

2. “Place” et “trace” : contrastes notionnelles entre le zande et le banda. Il s’agit d’une étude des notions de ‘lieu, endroit’ et de ‘lieu correspondant à quelque chose’ (qui peut en être absent), telles qu’elles s’expriment dans ces deux langues voisines.

3. Dans une thèse datant de 1980, présentée à l’Université René Descartes (Paris V) sous la direction de Denise François et intitulée Etudes zande, j’ai présenté un ensemble de données et d’analyses provenant de mes enquêtes sur cette langue commencées en 1977. En plus du manque de mises à jour rendues possibles par la poursuite de mes enquêtes en Centrafrique jusque dans les années 1990, le texte patissait de mes efforts visant à y placer un maximum d’informations - pas toujours au bon endroit - et d’une certaine précipitation, toujours inévitable lorsque des dates-limite de préparation sont imposées. Je souhaite reprendre certaines parties de ce document, qui n’a malheureusement pas été reproduit par l’Atelier National des Thèses et qui n’est consultable qu’en format papier dans une ou deux bibliothèques (cf. 

https://www.sudoc.abes.fr/cbs/DB=2.1/SRCH?IKT=12&TRM=006236979 

pour la bibliothèque du centre CNRS A.G. Haudricourt à Villejuif en France). Une partie des données présentées dans cet ouvrage, notamment celle ayant trait à la tonologie verbale, a fait l’objet d’une publication en 1995, Le zande, in Boyd, Raymond, éd., Le système verbal dans les langues oubang[u]iennes, München: LINCOM Europa, 165-197. Cet exposé aurait besoin de quelques aménagements mineurs ; autrement, il représente toujours ma vision du système verbal zande. Dans les documents que je dépose ici, j’essaie d’une part de décrire les principes généraux qui régissent la tonologie du zande et je présente d’autre part une description de ses classes tonales nominales. À ces descriptions de base j’ajoute une étude détaillée de ses pronoms et démonstratifs.

4. En ce qui concerne le système vocalique, le chapitre de ma thèse qui était consacré à ce sujet a été développé et précisé dans un article, Les harmonies vocalique du zande, publié dans le journal Lingua 101:1-19 en 1997.

5.  Ma thèse comportait également un chapitre consacré à la description du système consonantique du zande. Il était rédigé dans une optique purement descriptive et ne comportait même pas de bibliographie à part des citations du dictionnaire zande-anglais des Gore dont la dernière édition date de 1952. Au niveau théorique, cette étude dérivait en fait de N. S. Troubetzkoy, Principes de phonologie, dont la traduction française était disponible chez Klincksieck despuis 1976 mais l’analyse était filtrée par un recours au calcul matriciel. Les matrices employées pour la description de la phonologie d’une langue naturelle n’ont pas d’intérêt particulier dans le cadre d’une théorie mathématique mais elles permettent de représenter de façon claire les classes des phonèmes constituées sur la base de leurs traits pertinents et elles permettent ensuite la représentation diagrammatique du système en trois dimensions.

   Dans un deuxième temps, j’avais effectué des calculs statistiques concernant la fréquence des consonnes dans les différentes positions des polysyllabes qui ne peuvent être formés que de suites de cv(v) (c = consonne, v= voyelle). Ces calculs sont indispensables pour la compréhension de l’harmonie consonantique dans le cadre de l’unité significative en zande.

   L’ensemble de ces descriptions m’avait également permis de développer des hypothèses concernant la diachronie du système phonologique zande.

    Ce chapitre, trop rapidement révisé, était entaché d’un certain nombre d’erreurs de calcul et d’analyse dont la détection exigeait la réalisation d’une longue série d’opérations de vérification. Les membres du jury de thèse n’avaient certainement pas le temps nécessaire à ce genre d’exercice et par conséquent ne prenaient en considération que les méthodologies adoptées et les résultats obtenus. Nous essayons d’apporter dans le document présenté ici les rectifications nécessaires, tout en profitant, bien entendu, des connaissances du zande, engrangées pendant les décennies qui ont suivi la rédaction originelle.

6. Dans le chapitre cité en paragraphe 5 ci-dessus, j’avais traité de façon superficielle la question des “semivoyelles” en zande. Je m’aperçois aujourd’hui de l’insuffisance de cet exposé et je développe ici ce thème, souvent particulièrement complexe dans les langues oubanguiennes.

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